LOFT STORY 2001 vérités, études, rumeurs et hypothèses |
Samedi soir, Delphine a annoncé qu'elle quittait le loft, et, quelques heures après son départ, un commando faisait irruption dans l'appartement avant de se faire jeter illico par la sécurité. Une action revendiquée par plusieurs collectifs anti-Loft Story. (M6 envisage de porter plainte contre la radio Skyrock, car Difool, un de ses animateurs, a promis à l'antenne 10.000 F à qui pénétrerait dans le loft.) Sur M6, le téléspectateur a droit à un montage, forcément subjectif, de la vie quotidienne des habitants du loft. Sur TPS (Canal 27 pour 70 francs) et sur Internet, leur existence (souvent d'un morne à faire peur) est diffusée en intégralité. Mardi soir, David a quitté Aziz, Kenza, Loana, Jean-Edouard, Laure, Steevy, Delphine, Christophe, Julie et Philippe pour des raisons assez floues. Hier, telle la plus grande star hollywoodienne, Delphine, 22 ans, dans le civil propriétaire d'un poney-club tarbais, enquillait, détendue, les interviews dans un palace parisien. Un entretien proposé par M6, qui semble désireuse de couper court aux accusations de bidonnage. Pourquoi êtes-vous partie? Pour raisons médicales. Mais je ne veux pas dire le truc parce que c'est privé. C'est pas une maladie, ni quelque chose qui me donne la fièvre, c'est quelque chose que je dois soigner. Pourquoi avez-vous participé à Loft Story? Par curiosité. Pour découvrir d'autres gens, pour l'expérience et pour se dire: «Attends, je passe à la télé!» Moi qui suis du Sud, de la campagne, passer à la télé, c'est le top... Quand vous étiez dans le loft, vous avez dit: «Si on me voit à oilpé (à poil) sur Internet ça va chauffer.» Et on vous a vue à oilpé sur Internet... ça a été piraté, nuance. Ce que je disais, c'est que si M6 me passait à la télé ou sur le site à oilpé alors que c'était convenu que non, ça allait chauffer. Ils ont été piratés, ils n'y peuvent rien. On m'a vue à poil sous la douche, j'en ai rien à foutre. M6 n'a peut-être pas pris suffisamment de précautions? Non, on peut pas tout éviter, il y a tellement d'espiègles et de vicieux. Vous vous êtes aussi plainte des reportages vous présentant lors de la première soirée? J'étais pas la seule, on a tous pensé pareil. Castaldi (le présentateur, ndlr), au lieu de me dire: «Bonjour Delphine, est-ce que ça va?», il me dit: «Alors, Delphine, on rote et on pète?» Je trouve ça bête et gamin. Il fallait être célibataire pour être candidat, or, très vite, dans le loft, vous avez parlé de votre petit ami, comment la production a-t-elle pris cette nouvelle? Ils m'ont dit: «Tu nous as menti.» Mais quand on a reçu le dossier, on nous demandait si on était célibataire, marié, divorcé ou en concubinage. Je ne suis ni mariée, ni en concubinage, je suis donc célibataire. La production a-t-elle essayé de vous retenir, vu que vous étiez la candidate la plus populaire? Je ne l'ai su qu'en sortant. Mais je ne nierai pas qu'ils ont essayé de me garder. La production vous disait-elle quoi faire ou quoi dire? Ils nous ont donné des thèmes à faire, des animations, mais, après, chacun faisait ce qu'il voulait. C'est de la connerie, le coup des scénarios: c'était archinaturel, c'était archi la vie de tous les jours. Votre contrat est toujours en vigueur? Oui, je suis tenue, je crois, jusqu'au 5 juillet et disponible pendant deux ans. C'est génial pour nous. Vous êtes-vous ennuyée? C'est clair, il y a de tout dans cette baraque, mais pas un jeu de société, pas de télé, pas un stylo, rien. Alors, au bout d'un moment... Vendredi, ils avaient décidé de nous laisser tranquilles, les caméras ne bougeaient plus, c'était l'horreur pour nous de ne plus avoir les caméras qui nous suivaient. On s'est dit: «ça y est, on est tout seul au monde.» Au bout de trois jours on était mécanisés. Mais maintenant, sans les caméras, je me sens seule, ça manque. |